Ce 27 mai 2014, devant le monument aux morts d’Aubagne, notre camarade Charles BIANCHERI a rappelé d’une voix ferme au nom de l’A .N.A.C.R. (1)  les circonstances historiques de la naissance de la Résistance et de l’installation du C.N.R. sous la direction de Jean MOULIN, mandaté par le Général De Gaulle.

«  Ce premier Conseil National de la Résistance réunissait des représentants des deux syndicats, de six partis politiques, de huit organisations de résistance qui, ensemble, allaient jeter les bases d’une nouvelle unité nationale qui donnera au Général la légitimité politique qui lui manquait jusqu’alors dans ses discussions avec les Alliés ».

Le C.N.R. a survécu à l’assassinat de Jean MOULIN, premier président de ce conseil et a continué à  «  coordonner l’ensemble des forces de l’intérieur » et à préparer le terrain pour la Libération.

« En mars 1944, à l’unanimité de ses membres, un programme d’action était adopté par le C.N.R. qui portait sur les choix fondamentaux à mettre en œuvre pour rompre avec la France de Vichy ; ce programme  surnommé « Les jours heureux » prévoyait notamment :

        l’instauration de la Sécurité Sociale, de la sécurité de l’emploi,

        la réglementation des conditions d’embauche et de licenciement,

        la Retraite « permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours ».

        La possibilité pour tous les enfants de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture.

Toutes ces mesures, mises en oeuvre par le gouvernement de la Libération avec des ministres comme Marcel PAUL ou Ambroise CROIZAT, sont remises en cause sous divers prétextes a montré notre camarade.

Et Charles a conclu en exhortant le public à faire sienne la maxime d’une grande résistante, Lucie AUBRAC «  Le verbe Résister se conjugue au présent

La section d’Aubagne du PCF par la voix de son secrétaire André DANCHESI tient à faire part de son étonnement concernant l’absence du maire et de son premier adjoint à la première cérémonie commémorative de la création du CNR (Conseil national de la Résistance)

Nos camarades, notamment des personnes âgées qui ont connu les affres de la guerre, ont été empêchés de déployer leurs drapeaux suite à l’intervention d’un élu de la majorité municipale qui, courageusement, (peut-être était-il inspiré par l’esprit de la Résistance), a fait appel à un policier municipal pour lui venir en aide. Est-il besoin de rappeler le lourd tribut payé notamment par les Résistants communistes pour que la France retrouve la Liberté et la Paix.

 Nous tenons également à condamner l’intervention d’un policier municipal à l’encontre d’un journaliste de la Marseillaise, l’entravant ainsi dans l’exercice de ses fonctions et en se permettant de le tutoyer sur un ton plutôt dédaigneux devant de nombreux témoins.

Gérard GAZAY avait déclaré à sa prise de fonction qu’il serait le Maire de tous les Aubagnais et qu’il n’y aurait pas de chasse aux sorcières. Les Aubagnaises et les Aubagnais apprécieront à leur juste valeur ces actes et ces propos lors d’une cérémonie aussi forte que symbolique.

(A noter aussi que le matin même  au Parc Jean Moulin la section d'Aubagne du PCF avait déposé une gerbe devant le mémorial du célèbre dirigeant de la Résistance. )

(1) ANACR : Association nationale des anciens combattants de la  Résistance, comité local d’Aubagne.