La Marseillaise ( le 12 février 2015):
Vous avez été désigné chef de file des communistes pour le canton d’Aubagne. Quels sont selon vous les enjeux politiques de cette élection ?
Frédéric Rays:
Le Conseil général est un haut-lieu de la solidarité et de l’action sociale, c’est aussi un endroit essentiel pour le développement des territoires. Nous voulons porter une ambition politique forte : répondre aux besoins de la population face à la crise. C’est cela qui doit fonder une politique de gauche. Et cela suppose de rompre avec l’austérité que l’on veut aujourd’hui appliquer à tous les étages. L’austérité ne fait qu’ajouter des problèmes aux problèmes. Il faut développer une intervention publique forte face aux logiques financières. Cela m’amène au deuxième axe de notre projet : le développement de la démocratie. De plus en plus, de façon générale, les gens ont le sentiment que tout se fait sans eux, qu’ils n’ont pas tout à fait leur mot à dire, qu’il y a un manque de transparence. La métropolisation en cours ne fait qu’aggraver cette pente. Nous ferons des propositions pour développer la démocratie au Conseil général et nous la ferons vivre dans le canton.
La Marseillaise:
Mais quelles forces peuvent se rassembler à gauche dans le canton d’Aubagne ? Quelles sont vos propositions ?
Frédéric Rays:
Depuis des années, Daniel Fontaine, conseiller général sortant a fait un travail important sur Aubagne et La Penne-sur-Huveaune. Depuis plusieurs semaines, je travaille à forger une dynamique capable de gagner face à la droite et à l’extrême droite. Etant premier adjoint au maire de Roquevaire, j’ai toujours été engagé dans des dynamiques de large rassemblement des forces de gauche et de la population sur des projets à la fois combatifs et crédibles. Compte tenu des débats, je propose de composer un ensemble, avec Daniel Fontaine, où les autres forces de gauche peuvent chacune avoir leur place. Il y a des débats forts au sein de la gauche aujourd’hui, mais nous sommes capables de faire des efforts sur le terrain dans ce canton pour nous rassembler sur la volonté d’une politique qui soit véritablement de gauche.