Nous ne pouvons qu'être d'accord avec l'appréciation donnée par les élus du groupe "Aubagne alternative citoyenne et écologique" dans la tribune d'expression des groupes politiques du dernier "Aubagne au Jour le Jour" ou AJJ.

Nous les citons :

"Le projet d'urbanisation est triste et mal maîtrisé, notamment à la Thuillère. Il néglige partout le logement locatif et saccage les espaces naturels au profit de quelques-uns. Il est projeté une croissance forte de la population qui mériterait d'être accompagnée par des équipements publics à la hauteur pour circuler, travailler, habiter, s'épanouir, s'instruire et se cultiver. Mais tous ces éléments qui font la vie et l'identité d'une ville sont délaissés ! "

La municipalité Gazay veut aussi faire croire que la mise en place de caméras  va améliorer la sécurité et le vivre ensemble à Aubagne. C'est le mythe de la vidéo-protection. Ce déploiement ultra-sécuritaire met déjà mal à l'aise de nombreux citoyennes et citoyens  qui se sentent espionné(e)s en permanence.

Aucune caméra n'a jamais dissuadé les voyous de passer à l'acte. Il leur suffit de dissimuler leurs visages ou de mettre hors-service les appareils !

Nous le savons tous, la vraie solution des incivilités est ailleurs. D'une part dans la prévention avec le déploiement d'éducateurs de rue et d'une police de proximité qu'un certain Nicolas Sarkozy avait en son temps démantelée. Et d’autre part dans une évolution favorable du  contexte économique local car le chômage et la précarité généralisée jouent aussi en faveur de l'augmentation de la délinquance.
Dans le même temps, la mise en place de ce dispositif de surveillance dispendieux est le prétexte pour réduire voire "parquer" les associations caritatives et leur diminuer leurs possibilités d'action.

Il est évident que tous les déménagements exigés par la municipalité sont nuisibles à l'activité des bénévoles  et coûteux pour les contribuables aubagnais. On promet maintenant aux bénévoles un relogement dans des bungallows alors qu’ils étaient dans des bâtiments faits pour eux.

Il y a beaucoup mieux à faire à Aubagne que de  décourager les bénévoles qui travaillent au service des plus défavorisés !  Si ce projet est mené à bien, l’action du CCAS (1) promet d’être plus compliquée à l’avenir.

Un petit tour dans les communes voisines montrerait que l'action des maires de toutes tendances, droite ou gauche,  est  pour l’essentiel à l'opposé de celle suivie dans ce domaine par le maire actuel d'Aubagne. Ils ont compris, eux, l’intérêt pour leurs villes de s’appuyer sur le bénévolat !

Le changement du nom de la ville, rebaptisée "Aubagne en Provence" ne masquera pas l'absence d'imagination de cette municipalité. Nous ne souhaitons pas nous  aubagnais que notre ville devienne le 17° arrondissement de Marseille !

(1) CCAS : centre communal d’action sociale