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manifhopital4Sous prétexte de « moderniser » les politiques publiques, Nicolas Sarkozy et François Fillon avaient lancé leur projet connu sous le nom de code RGPP pour Révision Générale des Politiques Publiques en 2008. En fait de révision, un immense plan de restriction et de rationnement des services publics, de leurs moyens et surtout de leurs personnels est en oeuvre,

Ils veulent moins d’infirmières, moins d’enseignants, moins de juges, moins de gardiens de la paix…

Loin de permettre la modernisation des services publics, cette « réforme » organise leur impuissance et prépare de nouveaux transferts vers le privé dans des domaines comme l’éducation, la santé, la culture.

L’Hôpital d’ Aubagne est un cas particulier de cette politique régressive accentuée par la récente loi Bachelot :


  • La moitié des lits de chirurgie depuis 2004 et le service de stomatologie y ont été fermés. La réduction de l’offre de soin est planifiée.
  • Les effectifs y ont été réduits (une trentaine cette année et une centaine d’ici 2012) ainsi que tous les coûts (formation et nettoyage par exemple)
  • Les gouvernements successifs depuis 2002 ont fait le choix de doter d’un IRM la clinique privée de la Casamance et pas l’Hôpital public d’Aubagne qui est pourtant un des établissements de la Région qui assure le plus d’intervention d’urgences.
  • La tarification à l’activité organise la faillite de tous les établissements publics de santé qui, eux, ne choisissent pas leurs malades comme les cliniques privées.

Une machine de guerre contre les services publics

Au total, ce sont plus de 100.000 postes de fonctionnaires qui vont être supprimés de 2008 à 2011. Ils seront remplacés par des précaires ou des chômeurs.

Toutes les politiques publiques sont touchées : n’oublions pas l’éducation nationale avec 11.000 postes en moins en 2008 et 20.000 prévus en 2009. A Aubagne, le réseau d’aide aux enfants en difficulté est démantelé à la rentrée 2009.

Dans l’administration fiscale, ce sont plus de 50% des effectifs qui seront supprimés à terme alors que les moyens manquent notamment pour réduire la fraude fiscale et sociale (40 milliards d’euros).

Le Pôle Emploi est au bord de l’asphyxie à Aubagne comme partout ailleurs : il y a une augmentation forte des chômeurs pour des effectifs d’agents stables ou en régression.

Partout, ce ne sont que restrictions, coupes sombres : 20 tribunaux de grande instance et 200 tribunaux d’instance supprimés, des postes, hôpitaux et maternités menacés de fermetures par dizaines, suppression d’un centre départemental de Météo France sur deux d’ici 2011… Et la liste s’allonge.

C’est le choix suicidaire d’un Etat-manchot, en accord avec les idéologues libéraux qui sévissent à la commission de Bruxelles, sans capacité d’intervention et de contrôle, d’un Etat paralysé au moment même où les ravages de la crise engendrée par les politiques de déréglementation financière et de retrait de l’Etat de la sphère économique sautent aux yeux de tous.

L’emploi attaqué, la fonction publique atomisée

En ne renouvelant pas un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, le gouvernement met en oeuvre un « plan social » d’ampleur inégalée avec des conséquences lourdes sur l’emploi. Et Sarkozy ne se contente pas de stigmatiser les fonctionnaires à longueur de discours en les présentant comme des « ronds de cuirs », il s’attaque également à leur statut.

Au moment même où montent dans notre peuple la revendication de sécurisation des parcours professionnels et le rejet de toutes les formes de souffrance au travail, la RGPP sonne aussi comme un curieux retour en arrière fait de précarité, d’arbitraire, de pressions insupportables sur les fonctionnaires : c’est le sens du projet de loi sur la mobilité et le parcours professionnels des fonctionnaires, avec ses dispositifs de départ volontaire et plus grave de licenciements secs.

Dogmatisme néo-libéral

En faisant le choix de l’alignement sur le pacte de stabilité européen, en cherchant à s’attirer les grâces de la toute puissante BCE, en optant pour une déréglementation à tout crin, c’est le coeur du pacte républicain qu’attaque le gouvernement. C’est profondément un choix idéologique : celui du libéralisme contre l’efficacité économique et sociale à laquelle contribuent activement les services publics.

C’est profondément un choix de classe : celui du capital financier contre ce patrimoine commun que sont les services publics. Le dogmatisme, ça suffit !
Non, les services publics ne sont pas une charge.

Ils sont un atout, un moteur actif tant de l’épanouissement de chacun-e que du développement et du progrès scientifique, culturel, économique et social de la Nation toute entière.

Aussi, le Parti Communiste Français adresse son soutien sans réserve aux luttes revendicatives en cours parmi les fonctionnaires mais au-delà dans le secteur privé et dans l’ensemble de notre peuple. Et il réaffirme ses propositions et celle du Front de Gauche visant à garantir et moderniser un service public apte à répondre à l’urgence d’un type nouveau de démocratie et de développement social.

Rassemblement dans les luttes et les urnes

Les 5 élus obtenus par le Front de Gauche le 7 juin sont un appui important pour se battre contre les politiques de destruction en cours et aider les mobilisations sociales.

Marie Christine VERGIAT, nouvelle élue, défendra les intérêts des populations du Sud - Est à l’assemblée européenne contre les chantres de la concurrence libre et non faussée et ses tenants de Droite et de la Sociale Démocratie.

L’heure est au rassemblement sur des objectifs clairs. Le Front de Gauche qui doit se pérenniser et s’élargir est l’outil utile pour défendre notre contrat social que les libéraux et leurs complices veulent supprimer au profit des grands actionnaires du CAC 40.

PCF Aubagne, Juin 2009

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