Le premier ministre VALLS a fait passer sans vote ni discussions à l'Assemblée Nationale ce qu'il est convenu d'appeler la loi MACRON. Il a utilisé comme en première lecture l'article 49.3 de la Constitution. Les députés qui ne sont pas d'accord n'ont plus qu'à présenter des motions de censure du gouvernement pour essayer de refuser cette loi qui est un catalogue très complet élaboré par des avocats favorables aux thèses du MEDEF et rémunérés par lui. Sauf coup de théâtre improbable, le catalogue MACRON sera adopté.
Les médias officiels  ou à la solde de la Finance n'ont vu dans ce pavé de plusieurs centaines de pages que le travail de nuit ou du dimanche et les misères faites à certaines professions, comme celles des notaires. En fait, dans la privatisation des aéroports, dans les attaques contre les prud’hommes, dans la concurrence mise en place entre les autocars et le train,  dans tous les  textes proposés par MACRON, rien ne doit échapper à la loi du marché capitaliste et à la concurrence !
Parmi les très nombreuses dispositions régressives de la loi  MACRON, la mise en option du Code du travail est la cerise sur le gâteau. Plus de deux cents ans d'élaboration du Code du travail actuel pour faire respecter les salariés et leur donner une chance en cas de conflit avec leurs patrons vont être effacés en France. Les salariés seront poussés pour gagner du temps à conclure des accords amiables proposés par leurs employeurs; ce seront des accords extrajudiciaires ou des procédures participatives(1), les deux parties patrons et salariés utilisant des avocats qu'il faudra payer. Les conseillers prud’homaux, gratuits et accessibles aux salariés, seront mis à l'écart et feront tapisserie !   Toute cette "réforme" qui prétend accélérer les procédures n'est en fait qu'une mise entre parenthèses du Code du travail.

Sarkozy voulait simplifier le Code du travail, Hollande le met au placard !

En 2006,  le premier ministre Dominique de Villepin avait lui aussi voulu imposer une loi,  le CPE,  à coup de 49.3. La pression de la rue avec des jeunes manifestants au premier rang  avait empêché le président Chirac de promulguer la loi. Elle fut mise de côté pour ramener la paix sociale.

La montée du chômage en France  est en grande partie due à la faiblesse de l'investissement dans l'économie. Les dividendes des actionnaires du CAC 40 explosent et poussent les possédants à spéculer. L'argent octroyé par le gouvernement aux entreprises, sans contrepartie ni contrôle, renforce la spéculation et non l'investissement.  Comme le reconnaissent maintenant certains économistes du FMI l'accroissement des inégalités sociales en France comme ailleurs bloque la croissance. Il ne faut pas compter sur les banques privées qui ont le monopole de la création monétaire pour orienter les prêts vers l'investissement. Pour elles, l'investissement industriel ou artisanal est bien moins rentable que la vente de produits financiers. Dans l’intérêt de la population au contraire, il faudrait investir massivement,  notamment dans les énergies renouvelables. C'est une question de survie pour l'humanité. (pensons à l’effet de serre)

Les communistes du pays d’Aubagne au sein du Front de Gauche vont continuer à expliquer la nocivité des mesures gouvernementales proposées par VALLS, mesures complètement inefficaces pour restaurer le plein emploi, ici et ailleurs.

La lutte de la population de notre territoire pour garder la gratuité des transports urbains et contre la mise en place de la métropole fait partie de la lutte contre la loi MACRON, la loi du fric-roi.

(1) cf le code de procédure civile actuel, article 2064 : le deuxième alinéa en est supprimé par cette loi Macron et le zapping du code du travail est ainsi rendu possible.