Un article de Mustapha Chtioui (La Marseillaise, le 17 juin 2014

Début de citation :

Dans le dernier numéro de l'« AJJ », la nouvelle majorité municipale fait une présentation idyllique de son budget. (.../...)

 Le point de départ d'une nouvelle gestion, titre l'AJJ. On ne peut être plus précis. Car, en vérité, c'est le départ d'une gestion qui stoppe net l'élan d'une ville qui était sur une lancée dynamique sur plusieurs plans. Les coupes sombres (et elles sont nombreuses dans ce budget) n'ont pas été mises en exergue. Sous prétexte d'économie (pour qui et au profit de qui, d'ailleurs ?), on sabre dans tous les secteurs.

Au-delà de cette « belle » présentation du budget dans AJJ, ce qui frappe en premier lieu c'est la baisse drastique des charges « à caractère général », c'est à dire le fonctionnement des services offerts à la population. Une baisse qui avoisine le million d'euros. Très exactement, une baisse de 945.000 euros sur l'an dernier.

La réalité est donc la suivante :

-8.000 pour le fonctionnement des services techniques ;

-25.000 pour la formation du personnel ;

-160.000 pour l'aide aux associations (plus rien pour les associations humanitaires ni pour les syndicats) ;

-4.000 pour les cimetières (on met même les morts à contribution !).

Police, la priorité ?

Moins 3.000 pour la police municipale.

Manifestement c'était la priorité des priorités pour le candidat Gazay, à moins que l'on préfère investir dans les caméras.

Moins 16.000 pour la prévention routière ;

-55.000 pour le fonctionnement de l'université, le même candidat ne nous promettait-il pas de faire d'Aubagne le 3e pôle universitaire après Marseille et Aix ?

Et ce n'est pas fini, la culture prend aussi un coup de massue sur la tête.

Moins 30.000 pour le théâtre ;

-13.000 pour la médiathèque ;

-3.000 pour Ville lecture ;

-35.000 pour « Grains de sel »… et encore on annonce la prise en charge par l'Agglo de 25.000 euros de gardiennage. Et là, on s'arrête un moment.

Sylvia Barthélémy n'avait-elle pas annoncé aux autres Maires qu'Aubagne « ne prendrait plus » l'argent de l'Agglo ? Apparemment, ce n'était qu'une promesse de plus, car si l'on ajoute « Le bel été d'Aubagne », « la cavalcade », « Grains de sel » et les festivités de Noël…, jamais l'Agglo n'aura versé autant à Aubagne !

Moins 5.000 pour les archives ;

-3.000 pour le sport de proximité ;

-4.000 pour le PIJ ;

-8.000 pour la prévention ;

-19.000 pour le pôle seniors (à quoi bon mettre en place un plan canicule lorsqu'on estime que nos anciens nous coûtent cher ?) ;

-6.000 pour les crèches (là aussi le candidat annonçait vouloir en créer) ;

-40.000 pour le service nettoiement (plan propreté dites-vous ?) ;

-7.000 pour la signalisation.

Moins 4.000 pour la voirie ;

-130.000 pour les espaces verts ;

-40.000 pour les marchés (et encore 16.000 euros pris en charge par l'Agglo avec la foire aux vins) ; -20.000 pour l'aide aux commerces. Tout est mis en œuvre pour redynamiser le commerce de proximité, non ?

Et c'est pareil pour le budget investissement :

3.640.000 euros de travaux nouveaux contre 10.170.000 euros, l'an dernier !

Seul l'entretien à minima sera assuré et la fin des travaux engagés dans la mandature précédente ! Moins de travaux, c'est moins d'entretien des routes, des écoles, c'est aucune réponse nouvelle aux multiples demandes.

Mais c'est aussi moins de travail pour les entreprises locales et donc moins d'emplois pour les Aubagnais, jeunes et moins jeunes.

Une ville sur la mauvaise pente, prête à être vendue à la métropole marseillaise ?

 (*) « Aubagne au Jour le Jour », journal d'informations de la Ville.

Fin de citation.

Commentaire :

ces mesures austéritaires  ne nous étonnent pas de la part d'une municipalité élue avec les voix d'extrême droite. On pourrait aussi  parler des atteintes à la liberté de création  des artistes qui ont amené l'annulation du festival des Arts Singuliers, etc.

La riposte s'impose. Les communistes aubagnais sont prêts à participer à la construction d'un vaste rassemblement contre la politique des apprentis sorciers au pouvoir dans notre ville.