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Compte rendu du débat transport de La Penne sur Huveaune
Présents et présentes : 50 personnes environ
Organisateurs à la tribune : Jean BOYER, secrétaire de la cellule SUZZI et Jacques LOPEZ animateur
Invité(e)s 3 : Pierre MINGAUD maire de La Penne, Jean-Marc COPPOLA, co-tête de liste de la Région Coopérative sociale, écologiste et citoyenne, Henri BASCUNANA, ancien élu CGT au collège salariés du conseil d'administration de la SNCF et responsable PCF des cheminots de Marseille.
Date et lieu : vendredi 9 octobre 2015 à 18 h30,foyer loisirs GRISONI, avenue de Beausoleil à la Penne sur Huveaune
Les transports sont une des compétences importantes de la Région.
Le mécontentement des usagers du ferroviaire de la ligne Marseille-Toulon, usagers excédés par le manque de régularité des TER et leurs suppressions fréquentes a été évoqué. Ces dysfonctionnements persistants malgré la mise en service de la troisième voie SNCF ont au trois quarts pour origine les infrastructures ou le matériel roulant.
La réduction des liaisons bus entre La Penne et Aubagne, notamment la limitation de la ligne 6 côté Aubagne à la piscine du Charrel où les correspondances bus-tram s’effectuent, n’est pas du goût des usagers pennois, notamment ceux qui sont âgés.
En effet, ceux-ci à leur retour vers La Penne doivent, en descendant du tram, attendre 15 minutes voire 20 minutes le bus 6 pour rentrer chez eux. La conséquence est qu’ils ne vont plus à Aubagne en prenant le bus et le tram.
Cette situation qui perdure est due à l’arrêt des travaux du tramway entre Aubagne et La Penne décidé par la nouvelle municipalité d’Aubagne. Normalement, le tram devait desservir le tronçon piscine du Charrel - La Penne. De son côté, le maire de La Penne est intervenu auprès des grands élus marseillais qui ne sont pas hostiles à un projet futur de tramway entre la gare d’Aubagne et Marseille dont La Penne est un passage obligé.
Il a été question des menaces sur la gratuité des transports dans le Pays d'Aubagne et de l'Etoile bientôt absorbé par la Métropole marseillaise ! La gratuité a permis depuis 2012 une augmentation de fréquentation du réseau urbain de 110 % et la suppression de 5 000 véhicules polluants
Une intervention a eu lieu à ce sujet : une pétition a été élaborée par un collectif œuvrant pour le maintien et l’extension de la gratuité des transports urbains.
A propos de la concurrence : le billet SNCF payé par l’usager se décompose en 70% pour les redevances ou péages pour l’utilisation des infrastructures, 30 % seulement correspond aux dépenses de personnel. La création des entreprises ferroviaires privées n’a rien apporté : le ferroviaire transportait deux fois et demi plus de fret avec la SNCF seule en 2000 qu’avec l’ensemble des compagnies actuellement.
L’Etat français n’a rien fait pour désendetter le système ferroviaire au contraire de son voisin allemand qui a épongé par deux fois la dette de la DB.
L’Etat avait obligé la SNCF à emprunter sur le marché international à des taux élevés (18 %) pour construire les lignes nouvelles. Il faut rappeler que les investissements SNCF des années 1980 pour la construction des lignes TGV sont à l’origine de la dette.
Depuis, la dette n’a jamais été résorbée et continue de croître à raison de 1.5 milliards d’euros par an. Les réformes n’ont rien changé car ce n’est pas en coupant en deux ou en trois la SNCF que la situation de la dette pourra s’améliorer. Il y a une pression de la dette sur les dirigeants SNCF qui cherchent à faire des économies : par exemple, il est prévu de limiter le nombre et les parcours des TET (Trains d’Equilibre du Territoire). Ainsi, la liaison ferroviaire Bordeaux - Nice est remplacée par Bordeaux - Marseille, la partie Marseille Nice étant libéralisée et remplacée par des bus !!
La concurrence intermodale a été exacerbée par la loi Macron. Ce ministre libéral a autorisé des lignes d’autocars concurrençant la SNCF, ce qui ne fait qu’augmenter la consommation des carburants fossiles (gazole). En pleine année de la fameuse réunion du COP 21 !
Il faut s’attendre à des fermetures de lignes SNCF et une hausse de la circulation routière. Notre région va vers le blocage ou la « thrombose » des axes routiers et une augmentation intolérable de la pollution atmosphérique.
La liste dite « Région coopérative sociale, écologiste et citoyenne » a décidé d’engager une politique anti austéritaire et anti-déprime, une dynamique nouvelle qui vise à rassembler les citoyens pour défendre le service public et l’environnement.