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Démolition du service public aubagnais: suite
Nous avons déjà parlé de la restauration dans le primaire à Aubagne. Un système qui fonctionnait très bien : les repas étaient de qualité et les formalités étaient simples : tout enfant présent à l'école le matin était inscrit pour le repas de midi et cela semblait naturel. Et pas cher.
Pour démolir quelque chose qui marche, la municipalité a du prendre son temps. Le scénario comprend 5 actes.
Voila la méthode utilisée:
Acte 1: on bureaucratise le système : inscriptions des mois à l'avance, rigidités, etc. C'est ce qu'ils appellent "réformer".
Acte 2: le nombre d'enfants à la cantine diminue de plus de 25% par rapport aux années précédentes en raison des "réformes" et aussi des nouveaux rythmes scolaires avec activités payantes mises en place. Pour des raisons financières des enfants sont rejetés hors de l'école et à la charge des parents. Exit la gratuité et l'école obligatoire que nous avions connue.
Acte 3: après avoir dégradé le fonctionnement de la restauration scolaire, la municipalité a initié un audit qui a évidemment critiqué le système en place. (Celui qui paie l'audit est sûr d'avoir le résultat qu'il souhaite.)
Acte 4: La municipalité annonce la privatisation de la restauration scolaire à la rentrée 2016/2017. Ce sera sans doute SODEXHO ou équivalent qui l'assurera à l'avenir. Allez demander aux petits Marseillais ce qu'ils en pensent.
Acte 5: Dès le nouveau système en place, l'entreprise adjudicataire de la restauration à Aubagne récompensera les élus qui lui ont permis l'obtention d'un nouveau marché juteux. Ces élus seront les gagnants de l'affaire.
Les grands perdants, ce seront les petits Aubagnais et évidemment les salariés affectés actuellement à la restauration scolaire à qui il sera demandé d'aller voir ailleurs.
Les salariés de l'agglomération se sont déjà mis en grève et demandent des réponses concernant la mise en place de la nouvelle Métropole. Gageons que les employés municipaux et ceux de la cuisine centrale vont aussi se battre pour defendre leurs emplois.
Le soutien des communistes aubagnais leur est acquis.