Jeannot et sa famille était à Aubagne depuis 1976 après un séjour à St Loup.
Jeannot maçon dans les bâtiments et travaux publics était habitué aux conditions de travail rudes. Syndicaliste, il avait été contraint de changer souvent d'entreprise victime de discriminations syndicales.
Nous savions Jeannot mal voyant mais il continuait à acheter régulièrement la Marseillaise et l'Humanité. Ces derniers temps, il ne sortait plus de chez lui, la maladie l'ayant affaibli.
Il est difficile de résumer la vie militante de notre camarade :
Combien de tracts PCF distribués et de réunions dans le quartier du clos Marie Antoinette puis au centre ville d'Aubagne ?
Combien de tracts CGT distribués et combien de luttes syndicales gagnées ?
On se souvient de sa participation à plus de 80 ans à une distribution sur la passerelle au dessus de la Gare de bon matin dans un froid très vif.
Son drame, cela avait été la perte anticipée (1996) de son épouse Carmela après une longue maladie. Cela le décida à changer de quartier.
Il participait aussi à toutes les réunions des retraités multi pro CGT d'Aubagne. D'un caractère toujours égal et maîtrisé, calme mais efficace, son expérience et sa fidélité à son syndicat et à notre parti vont nous manquer. Jeannot était un bon vivant et un excellent danseur.
Jeannot disait qu'il espérait avoir apporté son grain de sable en faveur du progrès social. Nous pensons que son action a été bien plus grande et qu'il était bien modeste.
La section d'Aubagne du Parti Communiste Français, les vétérans du Parti, la section syndicale USR CGT d'Aubagne présentent leurs plus sincères condoléances à ses enfants, ses petits-enfants et ses arrières petits-enfants.