La vision du président Obama développée à Prague l'année dernière d'un "monde libéré des armes nucléaires", les propositions de très nombreux pays et de la quasi-totalité de la société civile mondiale n'ont pas été suivies par des décisions courageuses. En particulier la demande d'une Convention d'élimination des armes nucléaires, demande votée en Assemblée générale de l'ONU et ré-itérée par Ban Ki-moon lors de cette Conférence d'examen n'a pas été jugée recevable.

La Conférence a simplement noté dans son consensus que "le secrétaire des Nations-Unies a proposé de considérer des négociations sur une Convention d'élimination des armes nucléaire". Mais sans plus de soutien. La Conférence "reconnait l'intérêt légitime des pays non-nucléaires pour arrêter les programmes de modernisation des armes nucléaires des pays dotés". Sans demander l'arrêt de ces programmes. De même pour l'état d'alerte qui prévoit, comme pendant la guerre froide, de déclencher un tir nucléaire lors de l'arrivée d'un missile non-identifié et ceci en 30 minutes : la Conférence "reconnait l'intérêt légitime de réduire le niveau d'alerte".

Le groupe "P4", France, Royaume-Uni, Russie, USA, l'a affirmé clairement : si la Conférence voulait un consensus, il ne devait être fait mention ni de nouvelles étapes de désarmement ni de dates limites. La Convention d'élimination n'était soutenue que par un seul État nucléaire : la Chine. Sans pudeur, les États nucléaires ont exigé d'être félicités pour les mesures de désarmement déjà engagées. Et ceci explique le consensus mou obtenu.

Dans les aspects positifs du document final il n'était pas superflu de ré-affirmer l'engagement des pays nucléaires à respecter les principes de "transparence, de vérification et d'irréversibilité des mesures de désarmement". Également important de rappeler que ce Traité a pour but "d'entreprendre de façon sans équivoque l'élimination totale des arsenaux nucléaires". Après l'échec de la Conférence d'examen du TNP en 2005, de telles affirmations n'étaient pas inutiles.

Une autre mention à saluer est l'affirmation que "l'utilisation d'une arme nucléaire aurait de telles conséquences de catastrophe humanitaire" que les États doivent, quelques soient les conditions, respecter "les lois internationales, y compris les lois du droit humanitaire international". Cette affirmation implique donc l'illégalité de l'utilisation de l'arme nucléaire quelques soient les circonstances et complète utilement la décision de la Cour internationale de justice en 1996.

La convocation d'une Conférence en 2012 sur l'élimination des armes nucléaires au Moyen-Orient avec la nomination d'un "facilitateur" correspond à la seule décision qui précise explicitement une date d'échéance. Cette décision mérite d'être saluée.

En conclusion, les associations de la campagne ICAN en France, se réjouissent que le sujet du désarmement nucléaire reste à l'ordre du jour mais déplore l'attitude négative des pays nucléaires qui refusent de remettre en cause leurs arsenaux et d'envisager un monde "libéré des armes nucléaires" dans un avenir prévisible. L'épée de Damoclès sur notre planète reste menaçante et une nouvelle conception de la sécurité doit être au plus vite envisagée. Nous appelons la société civile à imposer un débat sur ce sujet gravissime.

En ce jour du 5 juin 2010, déclaré Journée internationale du Désarmement nucléaire, les organisations françaises de la campagne ICAN (International Campaign for Abolition of Nuclear Weapon) font le bilan de la Conférence d'examen du Traité de non-prolifération (TNP) qui s'est tenue à l'ONU au mois de mai 2010.

 

La Conférence d'examen du TNP, en quatre semaines de travail a abouti à un consensus qui montre que le sujet du désarmement nucléaire est toujours d'actualité. Et qui montre aussi qu'il va le rester longtemps, car les nouvelles étapes souhaitées n'ont pas été décidées.

 

La vision du président Obama développée à Prague l'année dernière d'un "monde libéré des armes nucléaires", les propositions de très nombreux pays et de la quasi-totalité de la société civile mondiale n'ont pas été suivies par des décisions courageuses. En particulier la demande d'une Convention d'élimination des armes nucléaires, demande votée en Assemblée générale de l'ONU et ré-itérée par Ban Ki-moon lors de cette Conférence d'examen n'a pas été jugée recevable.

 

La Conférence a simplement noté dans son consensus que "le secrétaire des Nations-Unies a proposé de considérer des négociations sur une Convention d'élimination des armes nucléaire". Mais sans plus de soutien. La Conférence "reconnait l'intérêt légitime des pays non-nucléaires pour arrêter les programmes de modernisation des armes nucléaires des pays dotés". Sans demander l'arrêt de ces programmes. De même pour l'état d'alerte qui prévoit, comme pendant la guerre froide, de déclencher un tir nucléaire lors de l'arrivée d'un missile non-identifié et ceci en 30 minutes : la Conférence "reconnait l'intérêt légitime de réduire le niveau d'alerte".

 

Le groupe "P4", France, Royaume-Uni, Russie, USA, l'a affirmé clairement : si la Conférence voulait un consensus, il ne devait être fait mention ni de nouvelles étapes de désarmement ni de dates limites. La Convention d'élimination n'était soutenue que par un seul État nucléaire : la Chine. Sans pudeur, les États nucléaires ont exigé d'être félicités pour les mesures de désarmement déjà engagées. Et ceci explique le consensus mou obtenu.

 

Dans les aspects positifs du document final il n'était pas superflu de ré-affirmer l'engagement des pays nucléaires à respecter les principes de "transparence, de vérification et d'irréversibilité des mesures de désarmement". Également important de rappeler que ce Traité a pour but "d'entreprendre de façon sans équivoque l'élimination totale des arsenaux nucléaires". Après l'échec de la Conférence d'examen du TNP en 2005, de telles affirmations n'étaient pas inutiles.

 

Une autre mention à saluer est l'affirmation que "l'utilisation d'une arme nucléaire aurait de telles conséquences de catastrophe humanitaire" que les États doivent, quelques soient les conditions, respecter "les lois internationales, y compris les lois du droit humanitaire international". Cette affirmation implique donc l'illégalité de l'utilisation de l'arme nucléaire quelques soient les circonstances et complète utilement la décision de la Cour internationale de justice en 1996.

 

La convocation d'une Conférence en 2012 sur l'élimination des armes nucléaires au Moyen-Orient avec la nomination d'un "facilitateur" correspond à la seule décision qui précise explicitement une date d'échéance. Cette décision mérite d'être saluée.

 

En conclusion, les associations de la campagne ICAN en France, se réjouissent que le sujet du désarmement nucléaire reste à l'ordre du jour mais déplore l'attitude négative des pays nucléaires qui refusent de remettre en cause leurs arsenaux et d'envisager un monde "libéré des armes nucléaires" dans un avenir prévisible. L'épée de Damoclès sur notre planète reste menaçante et une nouvelle conception de la sécurité doit être au plus vite envisagée. Nous appelons la société civile à imposer un débat sur ce sujet gravissime.