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Disparition d'Angelo ALABISO
Disparition d’Angelo ALABISO
Angelo nous a quittés brusquement dans la nuit du 19 au 20 février 2012. Il était né le 8 octobre 1924 à Campobello de Licata dans la province d’Agrigente (Sicile).
Il était l’aîné de 5 enfants. Les affaires n’étant pas florissantes, il quitte la Sicile avec sa famille et s’installe à Alès dans le Gard en 1958. Ils y passent 5 ans. Les premiers temps furent difficiles au point de vue de la langue, du logement, etc.
Puis ce fût le départ pour Aubagne, un peu par hasard, car un membre de sa famille (Jean) s’y était installé. Pour ne pas couper les liens, toute la famille d’Angelo l’avait suivi.
Angelo et sa famille s’installèrent dans un premier temps au 16 de la rue Christine, devant la grande Horloge à côté de l’Eglise St Sauveur, puis ce fût La Vassale quelques années après quand l’ensemble HLM fût inauguré sous la municipalité GARCIN.
Les enfants devenus adultes et partis de la maison, Angelo et Carmela sa femme s’installent aux Sariettes ( Défensions) .
L’intégration à Aubagne fût réussie. Le village natal d’Angelo et notre ville avaient des ressemblances géographiques et économiques, notamment avec leurs placettes. Angelo le molinaro ( meunier) de Campobello distribuait dans la première partie de sa vie la farine du moulin à ses concitoyens.
Pendant la guerre et le fascisme, la vie n’était pas drôle en Sicile. Il y avait connu les privations dès son plus jeune âge. Plus tard, en France, ayant réussi dans son métier d’ouvrier qualifié, il donnait secrètement aux œuvres caritatives.
Il avait acquis dans son premier métier de meunier le sens du contact et en fera profiter les Aubagnais. Angelo : un personnage très connu, pittoresque et souriant, cherchant à plaisanter et dialoguer avec le plus de monde possible. Le toit de son appartement ne risquait pas de lui tomber sur la tête tant il était toute la journée avec sa démarche hésitante et son costume cravate à promener dans les rues d’Aubagne entre le Cercle de l’Harmonie et les Sarriettes aux Défensions.
Ouvrier hautement qualifié, il avait parcouru au cours de sa vie professionnelle la France métropolitaine, la Corse et même l’Algérie en travaillant sur divers chantiers, notamment comme tuyauteur. Dans la Région, il avait travaillé successivement à Coder, Viriot, Pierrelatte, Marcoule, Cadarache, les chantiers navals de La Ciotat et le pont de Savines comme tuyauteur-soudeur.
Avec Edmond GARCIN, Jean TARDITO et ensuite Daniel FONTAINE, il a participé à tous les combats d’Aubagne pour l’avènement d’un monde meilleur.
Angelo, malgré la fatigue inhérente à son grand âge, participait à toutes les réunions syndicales, politiques et de démocratie participative de la ville. Il avait eu la douleur de perdre Carmela l’amour de sa vie en 2008. Se retrouvant veuf, alors que sa famille était inquiète à son sujet, il était parvenu à surmonter sa douleur et avait réussi à retrouver sa bonne humeur.
Dans sa jeunesse Angelo avait joué au foot et avait été un excellent gardien de but. Bambin, il avait été sélectionné comme petit Jésus dans une crèche vivante en Sicile.
Il avait toujours gardé la foi chrétienne de son enfance et s’appelait lui-même « Angelo di Dio ».
Il était adhérent de la section communiste d’Aubagne depuis 1965 et membre de l’union syndicale des retraités CGT, section multi-professionnelle depuis sa retraite.
Que ses enfants dont il était fier trouvent ici toute notre affection et notre solidarité devant la perte cruelle qu’ils viennent d’éprouver. Un premier rendez-vous est prévu dès 10 heures 30 ce vendredi 24 février 2012, à l'Eglise Saint-Sauveur d'Aubagne. L'inhumation aura lieu à la suite au cimetière de La Fenestrelle, à Aubagne.
Le bureau de la section d’Aubagne du Parti Communiste d’Aubagne
Télécharger l'article paru dans la Marseillaise du 23 février 2012.Le bureau de la section d’Aubagne du Parti Communiste d’Aubagne