L’espérance de vie augmente, et alors ?

C’est l’argument principal du gouvernement pour justifier l’augmentation de la durée de cotisation. Mais si l’espérance de vie a augmenté, c’est grâce à la réduction du temps de travail et à la possibilité pour tous- toutes d’avoir une retraite avant d’être usé par le travail; Progrès social permis par le partage de la richesse produite.

Aujourd’hui, « l’espérance de vie en bonne santé » diminue. Les plus dures années au travail sont entre 60 et 65 ans. Les meilleures années de la retraite sont entre 60 et 65 ans !

La retraite par répartition, c’est aussi la solidarité entre générations : les cotisations des actifs financent les pensions des retraités. Cette solidarité est largement à notre portée ! Un salarié d’aujourd’hui travaille 2 fois moins, mais produit 16 fois plus que celui du début du 19° siècle. Avec l’augmentation de la productivité, un même nombre d’actifs peut donc financer les pensions d’un nombre croissant d’inactifs, sans augmenter le temps de travail.

Il y a plus de retraités ? Il est normal de financer leurs retraites et de leur dédier une part plus importante de la richesse produite.

Allonger encore la durée de cotisation ?

  • C’est programmer la baisse des pensions des futurs retraités.
  • C’est maintenir des salariés plus âgés en activité alors qu’un jeune sur quatre est au chômage.

Qui va payer ?

Ces réformes appauvrissent l’ensemble des retraités actuels ou à venir, et en particulier

  • Les femmes aux carrières incomplètes (temps partiel subi, précarité).
  • Les chômeurs et précaires ;
  • Les jeunes (en moyenne, ils décrochent leur premier emploi à 23 ans).

De l’argent, il y en a, on peut faire autrement !

Ce sont les politiques d’austérité, de réduction des dépenses publiques et de baisse du « coût du travail » (salaires, cotisations patronales) menées partout en Europe qui créent la récession, la destruction de millions d’emplois et la diminution des cotisations sociales.

Chaque année sur l’ensemble de la richesse nationale 170 milliards sont soustraits aux salaires et pensions au profit des dividendes. 230 milliards de dividendes ont été distribués en 2012 !

Pour augmenter le volume des cotisations sociales et financer les retraites, il faut relancer l’emploi en réduisant le temps de travail, en augmentant les salaires et les minima sociaux, avec une politique audacieuse d’investissement sociale et écologique.

Une journée de mobilisation se prépare pour le 10 septembre !

Les communistes aubagnais appellent à y participer afin de rappeler au gouvernement qu’il n’a pas été mis en place pour que le MEDEF lui dicte ses revendications, que nous voulons le droit à la retraite pour toutes et pour tous à 60 ans à taux plein. Que nous voulons un nouvel élan démocratique et non pas ce monstre de métropole que l’on veut nous imposer par en-haut. Et qu’au lieu de parler du coût du travail, il faudrait plutôt parler du coût du capital : l’enrichissement des plus riches se fait aux dépens des plus pauvres.

Pour préparer la mobilisation, nous vous appelons à participer à l’assemblée des collectifs Front de Gauche de l’Est du département le mercredi 4 septembre à partir de 18 h à l’Espace des Libertés ( nouvelle salle des fêtes d’Aubagne)